L’échographie morphologique

L’échographie morphologique est un examen clé du suivi de la grossesse, réalisé généralement au deuxième trimestre, entre 20 et 24 semaines d’aménorrhée (SA). Il s’agit d’une échographie approfondie qui permet d’évaluer en détail le développement anatomique du fœtus et de dépister d’éventuelles anomalies.

Objectifs de l’échographie morphologique

1. Analyse détaillée de l’anatomie fœtale
   • Étude du crâne et du cerveau : ventricules cérébraux, cervelet, cavité postérieure
   • Visage : profil, lèvre supérieure (pour dépister une éventuelle fente labiale)
   • Cœur : quatre cavités cardiaques, gros vaisseaux
   • Colonne vertébrale : alignement et intégrité
   • Abdomen : estomac, reins, vessie, intestins
   • Membres : nombre et symétrie des bras et jambes
2. Mesures biométriques
   • Diamètre bipariétal (DBP)
   • Circonférence céphalique (CC)
   • Circonférence abdominale (CA)
   • Longueur du fémur
     Ces mesures permettent d’évaluer la croissance du fœtus et de dépister un retard de croissance intra-utérin (RCIU).
3. Examen du placenta, du cordon et du liquide amniotique
   • Localisation du placenta (praevia ou non)
   • Aspect et insertion du cordon ombilical
   • Quantité de liquide amniotique (oligoamnios ou hydramnios)
4. Dépistage d’anomalies congénitales
   • Malformations majeures (cardiaques, cérébrales, digestives…)
   • Signes d’appel pour des anomalies génétiques (ex. trisomie 21 : épaississement de la nuque, absence d’os nasal…)
   • Anomalies squelettiques (membres courts, asymétrie)

Déroulement de l’échographie morphologique

• Elle est réalisée par voie abdominale (dans certains cas, une échographie endovaginale peut être nécessaire).
• Le fœtus est observé sous différents angles pour obtenir une vision complète de son anatomie.
• Des images en 3D/4D peuvent être utilisées pour affiner certaines observations.

Limites de l’échographie morphologique

• Certaines anomalies peuvent passer inaperçues, en fonction de la position du bébé ou de la qualité de l’image.
• L’échographie ne détecte pas toutes les pathologies génétiques ou chromosomiques, d’où l’intérêt du dépistage prénatal complémentaire (DPNI, amniocentèse si nécessaire).

C’est un examen crucial pour rassurer les parents sur la bonne évolution de la grossesse, mais aussi pour anticiper d’éventuelles prises en charge médicales si une anomalie est détectée.

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